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Arrulladora (II)

Composée en 1935 et éditée par l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) en 2020, l’Arrulladora (Berceuse) est la deuxième pièce que Ponce écrit avec ce titre après l’Arrulladora mexicana « La rancherita » de 1909. Il l’aurait joué pour la première fois lors du baptême de l’enfant de son élève Mercedes del Valle Martínez qui a aussi été le dédicataire du morceau.

Écrite en sol majeur, la pièce est selon Miranda « coloriée par des notes étrangères à cette tonalité » (2020 :14). Dans une structure ternaire (ABA’), cette œuvre est un bel exemple de son influence du modernisme français par le moyen d’intervalles de quartes et quintes parallèles. En ouverture, une première section ostinato qui établit le balancement de la berceuse dans une texture d’un chromatisme caressant et subtil. Ensuite, une mélodie dans la voix du ténor (mes. 14-23) se fait suivre par une réplique àla voix de la soprano (mes. 24-29). Pour terminer cette courte pièce de deux pages, la dernière section reprend le matériel musical du début en octaves tout en gardant le parallélisme des quartes dans leur intérieur. La coda finale se termine dans un accord en sol majeur avec la sensible non résolue « qui languit dans la résonance de sa longue écriture jusqu’à s’endormir dans le silence qui troublera à peine l’octave de sol à la fin » (Miranda : 2020, 14).