Onze Miniatures
Cette collection date de 1906 pendant le séjour de Ponce en Allemagne. Bien qu’elle ait été imprimée chez Breitkopf à cette époque, il est probable qu’il s’agisse des Bagatelles que le compositeur avait jouée en 1903 (Mello&Rojas, 1996). Tant ces auteurs que Miranda (2020) sont d’accord en ce que plusieurs de ces miniatures explorent une difficulté technique chacune et poursuivent un but pédagogique De plus, le modèle musical et stylistique de ces miniatures est proche des contrastes soudains de Schumann. Enfin, cette a musique est pleine de charme et dans une veine totalement romantique. À exception des numéros 4 et 5, la structure des miniatures est ternaire.
Tout d’abord, la numéro 1 est en mi majeur et avec une structure ABA. Il s’agit d’un motif en traits ondoyants interrompus à la main droite avec l’accompagnement d’arpèges à la main droite entre le grave et le medium. De son côté, la section centrale est composée d’une présentation variée et abrégée du motif principal à deux reprises, la première en do majeur et la deuxième en mi bémol majeur.
Comme Mello&Rojas l’affirment (1996), le but de la deuxième est l’articulation. Par ailleurs, la miniature est en do majeur mais la tonalité n’est affirmée qu’à la toute dernière note. À nouveau, il s’agit d’une structure ternaire (ABA’) où la phrase bondissent gaiement et se font interrompre par des silences. Dans la section centrale, la main droite fait un dialogue entre la soprano et l’alto pendant que les modulations s’ensuivent pour revenir au trait du début.
De son côté, la miniature no 3 en do majeur (ABA’) est écrit à la manière de Czerny, notamment en ce qui concerne l’agilité des doigts. Dans ce contexte, la main droite exécute des traits rapides en double-croches. Ensuite, la section centrale se trouve dans la dominante et la texture musicale se resserre pour un retour du thème principal dans la tonique. Finalement, la section A est abrégée est coupée dans un trait qui fuit et qui se fait suivre de deux accords conclusifs.
Par ailleurs, la numéro 4 en si bémol Solenne (AA’) est une séquence de sauts en miroirs entre les deux mains. Ainsi, la pièce est juste de seize mesures et explore les déplacements rapides.
Des octaves en double-croches à la main droite conforment le matériel principal de la numéro 5 en sol bémol majeur (AA’). Dans ce contexte, la main gauche fait un accompagnement rythmique au long de cette courte pièce. Dans la tonalité de sol bémol majeur, le thème se répète sous forme variée en si bémol majeur conclure ensuite en sol bémol majeur, la tonalité du départ.
Ensuite, la précision des déplacements sont aussi l’essence de la numéro 6. La main droite exécute des accords pleins qui sautent à l’octave pendant que la main gauche se déplace de forme rythmique. Le matériel de la section centrale de cette structure ABA est légèrement plus mélodique, cependant elle reste dans l’atmosphère d’une marche.
L’articulation est le but technique de la miniature numéro 7 si bémol majeur (ABA’). Dans ce sens, le rythme est 3/4 et le caractère est semblable à une petite valse. En outre, les contrastes dynamiques et les modulations lointaines dans la section centrale rappellent beaucoup le style romantique de Schumann.
Quant à la pièce numéro 8 en fa majeur (ABA), elle est construite sur des traits rapides d’arpèges aux deux mains. Dans la section centrale en ré mineur s’enchaînent plusieurs modulations sans transition. Pour conclure, le thème du début revient d’égale manière et se répète textuellement.
Finalement, la Miniature no 9 en la majeur (ABA’) est une étude de sonorité et de polyphonie. Écrite comme une improvisation à quatre voix, chaque voix énonce de courts traits qui se répondent les uns les autres. Ainsi, ce matériel mélodique module en si mineur et ensuite en la mineur. Dans une progression modulante, on revient enfin à la tonalité de départ pour une conclusion dans le calme.